jeudi 23 octobre 2014

Un territoire d'exception : le Parc national de la Gaspésie

Lundi 20 octobre, nous avons été accueilli au Parc national de la Gaspésie par son directeur, Pascal Lévesque.

Présentation du territoire du Parc

Ce parc est le 2e Parc national québécois à avoir été créé, en 1937, avec 4 objectifs principaux :
  • protéger le caribou montagnard
  • protéger la montagne (contre l’exploitation minière et forestière)
  • protéger les rivières à saumons 
  • développer l’économie touristique
C’est un parc de catégorie II selon l’UICN, géré selon 4 types de zones en fonction de la sensibilité des milieux :
  • les zones de service, où sont concentrées les infrastructures lourdes (gîte, centre de découverte, garages etc.)
  • les zones d’ambiance, où l’on peut trouver des infrastructures légères (sentiers, chalets, activités de pêche, etc.)
  • les zones de préservation, où peuvent encore se trouver des sentiers et des refuges
  • les zones de préservation  extrême, qui sont les zones témoin du terrain préservées de tout impact humain, y compris l’accès. Ces zones sont déterminées en raison d’une fragilité et d’une rareté particulières.

Mésangeai gris rencontré au sein du Parc

 Au sein du territoire du Parc, aucune activité d’exploitation forestière ou minière, ni de chasse, n’est permise. Les seules activités autorisées concernent la recherche scientifique, les actions de conservation et les activités touristiques.

Ce qui nous a marqué, c’est l’importance de l’économie touristique : pour une partie de son activité, le Parc a un fonctionnement d’entreprise touristique (tickets d’entrée, location gîte camping, raquettes etc., boutique souvenirs). On parle de clients, et non de visiteurs.
Le Parc parvient à assurer ainsi 78% de son budget en autofinancement (1,8 sur 2,2 millions de $ de budget annuel).


Le Gîte du Mont Albert, centre touristique au sein
du Parc national de la Gaspésie

L’enjeu principal du Parc et de la région concerne la conservation du Caribou montagnard : la population est passée de 1500 à une centaine d’individus en une trentaine d’années, principalement en raison des activités forestières, qui ont favorisé l’orignal (c’est à la fois un compétiteur et une proie alternative aux prédateurs qui leur permet de se développer). S’ajoutent à cela 2 parasites qui limitent la réussite de la reproduction : l’un transmis par le coyote, l’autre venant du renne européen.
Les populations étaient initialement réparties sur l’ensemble du Québec et du Canada. Elles ont reculé progressivement et, pour la partie au Sud du St-Laurent, sont aujourd’hui cantonnées en 3 hardes situés sur les sommets de la Gaspésie (sur les Mont Abert, Jacques Cartier, et Mc Gerrigle), au sein du Parc et dans les 2 réserves fauniques adjacentes (réserves de Matane, et Chic-chocs).

Au sein du Parc, des actions sont menées pour réguler les prédateurs : ours noir et coyote. 

Le Mont Albert sous une neige fine

Article rédigé par Grégoire, Aurélia et Lola

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