Lundi 20 octobre, nous avons été accueilli au Parc
national de la Gaspésie par son directeur, Pascal Lévesque.
Ce parc est le 2e Parc
national québécois à avoir été créé, en 1937, avec 4 objectifs principaux :
- protéger le caribou montagnard
- protéger la montagne (contre l’exploitation minière et forestière)
- protéger les rivières à saumons
- développer l’économie touristique
- les zones de service, où sont concentrées les infrastructures lourdes (gîte, centre de découverte, garages etc.)
- les zones d’ambiance, où l’on peut trouver des infrastructures légères (sentiers, chalets, activités de pêche, etc.)
- les zones de préservation, où peuvent encore se trouver des sentiers et des refuges
- les zones de préservation extrême, qui sont les zones témoin du terrain préservées de tout impact humain, y compris l’accès. Ces zones sont déterminées en raison d’une fragilité et d’une rareté particulières.
Mésangeai gris rencontré au sein du Parc
Ce qui nous a marqué, c’est l’importance
de l’économie touristique : pour une partie de son activité, le Parc a un
fonctionnement d’entreprise touristique (tickets d’entrée, location gîte
camping, raquettes etc., boutique souvenirs). On parle de clients, et non de
visiteurs.
Le Parc parvient à assurer ainsi
78% de son budget en autofinancement (1,8 sur 2,2 millions de $ de budget
annuel).
L’enjeu principal du Parc et de
la région concerne la conservation du Caribou montagnard : la population
est passée de 1500 à une centaine d’individus en une trentaine d’années,
principalement en raison des activités forestières, qui ont favorisé l’orignal
(c’est à la fois un compétiteur et une proie alternative aux prédateurs qui
leur permet de se développer). S’ajoutent à cela 2 parasites qui limitent la
réussite de la reproduction : l’un transmis par le coyote, l’autre venant
du renne européen.
Les populations étaient
initialement réparties sur l’ensemble du Québec et du Canada. Elles ont reculé
progressivement et, pour la partie au Sud du St-Laurent, sont aujourd’hui cantonnées
en 3 hardes situés sur les sommets de la Gaspésie (sur les Mont Abert, Jacques
Cartier, et Mc Gerrigle), au sein du Parc et dans les 2 réserves fauniques adjacentes
(réserves de Matane, et Chic-chocs).
Au sein du Parc, des actions sont
menées pour réguler les prédateurs : ours noir et coyote.
Le Mont Albert sous une neige fine
Article rédigé par Grégoire, Aurélia et Lola
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire